Comment faire avec le bad boy ? Ce mec qui nous fait vibrer mais qui semble abimé au point de ne jamais s’engager ?

Notes du podcast :

Et j’étais là, à l’attendre à poil dans une chambre d’hôtel que j’avais moi-même réservé. Il n’avait pas pu venir me chercher à l’aéroport;  enfin, pas voulu…

J’ai vite réalisé que c’était mort. Pourtant, je m’y suis accrochée encore 1 an et demi. Ce que j’ai réalisé, c’était qu’être avec ce genre d’homme allait propulser ma valeur propre aux yeux de la société envers laquelle j’essayais encore de prouver que j’étais une personne extraordinaire. 

J’étais rentrée d’Australie pour lui. La vérité c’est que j’étais partie pour y rester définitivement mais je l’avais rencontré, et qu’est-ce que c’était bien. Tout collait, même le sexe, ce qui était plutôt rarissime chez moi…. Mais voilà… Je me suis perdue dans un compte de fée qui n’existait que dans ma tête.

Aujourd’hui, on va parler de ce type de mec, amicalement appelé le bad boy.  Pourquoi ? Pas parce qu’il n’est pas mauvais, mais parce qu’il est libre. Il a cette confiance en lui qui semble inébranlable. Les gens gravitent autour de lui. Il brise autant de cœur qu’il refoule d’émotions. Il semble que quand on est choisie par lui, on a de la valeur parce qu’il ne se met pas avec la première venue; parce qu’au fond c’est ça: Il est hypersensible et il ne sait pas gérer ses émotions. Sous sa carapace de confiance, se cache un manque d’estime sans fond. On le sait parce qu’il n’ose jamais dire “je ne veux plus te voir“; il préfère ghoster. Il t’efface de ses pensées; horrible mais nécessaire pour sa santé mentale; et il le fait bien. Il s’entraîne depuis tout petit grâce aux “ne pleure pas”, “ne montre pas tes émotions”. 

Il a peur de souffrir, il a peur de faire souffrir et c’est pourtant ce qu’il fait avec chacune de ses conquêtes, parce qu’il n’a pas appris à gérer ses émotions; et donc, il ne se sent pas à la hauteur. Chaque badboy que j’interroge me répond toujours la même chose quand je lui demande => “La femme de tes rêves, elle est là devant toi, tu l’abordes ? Non”. Parce qu’il ne se sent pas à la hauteur. 

Tu vois!  Homme et femme, même combat !

Toi, tu flashes, c’est clair que tu flashes et tu tombes en plein dedans même si tu t’étais promise de ne plus jamais te laisser avoir. Mais l’émotion est trop agréable pour tout stopper; tu te sens vivante, tu te sens femme entre ses mains; tu t’imagines parcourant le monde en te baladant à ses côtés avec les regards qui se tournent sur vous. Là, tu vis enfin ce sentiment d’être au top de la chaîne alimentaire, le : “j’ai réussi” version amour. Je l’ai eu; c’est de moi qu’il est tombé amoureux; c’est avec moi qu’il est. 

Sauf que… tu as en permanence ce sentiment de devoir prouver quelque chose. Être au top et tu n’oses pas vraiment dormir sur tes deux oreilles. C’est comme si à chaque instant, il pouvait disparaître de ta vie.  C’est normal, tu es avec ton égal émotionnel. 

Les deux, vous avez peur de souffrir; les deux, vous avez peur de ne pas être assez; les deux, vous êtes hypersensibles. Je rappelle au passage que ce n’est pas parce qu’on est une femme brillante, forte et indépendante que nous ne sommes pas hypersensible… Tu es la version féminine du bad boy mais ça c’est pour une autre fois.

Reprenons! Plus tu vas essayer de le lui démontrer par A+B que s’ il écoute ses émotions il sera épanoui, (parce que oui, tu le vois bien qu’il n’est pas vraiment bien et tu veux l’aider parce que c’est quand même une perle ce mec) plus il va t’échapper. 

Plus tu vas essayer de lui expliquer comment fonctionnent les émotions, moins il voudra comprendre… As-tu déjà essayé de forcer un enfant à manger des brocolis? Bon bah c’est pareil ! Quoi, ces horribles petits trucs verts dans mon corps no wayyyy. 

Plus il va se sentir forcé, plus ça va lui confirmer que tu essaies de le changer, qu’il fait faux, plus tu vas le faire sentir inadéquat et il ne se sentira plus en sécurité avec toi. 

Alors il va s’éloigner, parce que le sentiment d’être inadéquat, il le ressent déjà. Il n’a pas envie de le voir quotidiennement dans les yeux de la femme qu’il aime. Il veut se sentir en sécurité.

Ce qui est triste, dans tout ça, c’est que toi-même tu doutes; tu ne sais plus comment agir pour bien faire. Parfois, tu n’oses même plus lui écrire ou lui proposer quelque chose. Tu commences à te surprendre à jouer détaché;  ce que tu n’aurais jamais pensé devoir faire… 

Tu te dis que comme ça, il va voir que tu n’es pas une de ces chieuses. Mais c’est pire!!! Parce qu’il sent l’arnaque. Les chieuses, au moins, disent ce qu’elles pensent. Toi tu t’es transformée en biblo qu’il déplace comme il veut. 

Tu dois absolument te sortir de ce mécanisme parce que sinon tu vas toujours opérer ainsi, à ne plus savoir quoi faire, au point de perdre ta vraie personnalité.

Tu dois être dans le sweet spot et pas juste pendant les rencontres. Ça doit devenir ton état d’être permanent. C’est cet équilibre entre: j’ai envie d’être avec toi mais pas à n’importe quel prix. 

Pour que tu restes toi-même, et que lui se sente en sécurité d’être lui-même. La peur des hypersensibles c’est d’être incompris et d’être forcée à faire des choses qui seraient extrêmement coûteuses émotionnellement. 

Donc la première étape, c’est d’apprendre à gérer tes propres émotions, avant de vouloir gérer celles des autres… Arrête de te dire que tu n’es pas assez bien, arrête d’attendre sur lui. Tu dois changer ce que tu fais, la manière dont tu réagis aux comportements de l’autre. Il y a toute une rééducation à faire. C’est un chemin fantastique parce qu’il mène à un vrai épanouissement. Et tu n’essaieras plus jamais de le convaincre de tomber amoureux, il tombera amoureux tout seul comme un grand ! 

Le sweet spot, j’y suis en permanence, parce que j’ai créé cette indépendance émotionnelle et mes réactions y sont alignées. Me rendant compte que j’attendais ce mec pour des prunes, j’ai bossé sur mon sweet spot et ce qu’il s’est passé, c’est que je m’en suis complètement détachée. Il est sorti de ma tête parce que je vais le dire crûment: c’était un tocard. Après, j’ai rencontré Monsieur garage et ensuite Raphaël qui est en quelque sorte l’harmonie parfaite entre le bad boy et le mec gentil. J’ai été attirée par lui parce que lui aussi est dans son sweet spot en permanence. Et tous deux, nous nous sentons en sécurité. Parfois, il se passe autre chose, certains membres suivent le même chemin et pour d’autres, le bad boy baisse leurs armures. Ce ne sont pas des tocards mais des mecs bien qui devaient juste se sentir en sécurité et qui se mettent avec elles. Ça dépend de la situation.

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