Fanny Gippa, architecte en relations amoureuses depuis 2013, créatrice du de la méthode Change ton schéma amoureux & Partenaires de schéma et du podcast écouté par plus de 320’000 personnes.
Résumé de l’épisode :
Dans cet épisode, je te partage une prise de conscience essentielle : parfois, en voulant progresser, on se fait plus de mal que de bien. Tu vois ce moment où tu ressens une émotion négative et tu te dis : « Je ne devrais pas ressentir ça, je devrais être au-delà de ça. » Eh bien, c’est exactement ce qu’on va déconstruire aujourd’hui. Ensemble, on explore pourquoi ces schémas se répètent et, surtout, comment te libérer pour avancer sans te blâmer.
Voici ce que tu découvriras dans cet épisode :
• L’illusion du moine parfait : Pourquoi vouloir une sérénité permanente est irréaliste et contre-productif.
• Les émotions en 90 secondes : Ce que la science dit sur la durée naturelle d’une émotion (et comment éviter de la prolonger).
• Sortir de l’auto-flagellation : Des astuces concrètes pour te libérer de cette habitude mentale qui te tire vers le bas.
• Les micro-changements puissants : Pourquoi avancer par petites étapes est la clé pour transformer ta vie durablement.
• Tracer ta route sans culpabilité : Comment lâcher l’idée de changer les autres pour te concentrer sur toi.
Si tu veux arrêter de te juger, comprendre comment réagir autrement et enfin avancer à ton rythme, écoute cet épisode jusqu’au bout. Et si ça te parle, partage-le à une amie ou laisse un avis avec 5 étoiles pour soutenir le podcast. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode !
Épisodes mentionnés :
Aujourd’hui,
je veux parler d’un sujet que j’observe souvent et qui finit par nous faire sentir encore plus mal qu’au début de notre cheminement vers la libération personnelle : ce moment où tu ressens des émotions désagréables et où tu te dis : « Je ne devrais plus ressentir ça. »
Dans cet épisode, on va voir comment te libérer de ce statu quo pour enfin te sentir épanouie et avoir l’influence que tu souhaites sur ton entourage.
Exemple concret : ma copine Simone me laisse tomber pour une soirée, et je me sens en colère. Je me dis que je ne devrais pas me sentir en colère. Mais pas seulement ça… J’ajoute un effet cumulatif émotionnel : « En fait, elle ne devrait pas m’annuler. Elle devrait avoir envie d’être avec moi et de me demander conseil tout le temps, avec tout le travail que je fais sur moi ! »
Et voilà, pourquoi ne pas ajouter encore plus de couches émotionnelles, hein ? C’est tellement agréable ! 😅
On vit souvent dans l’illusion qu’on devrait être une sorte de moine tibétain, constamment dans un état de sérénité joyeuse.
Mais la vraie différence entre eux et nous ? La vraie vie. Le job, les enfants, le conjoint, la famille, le connard qui te coupe la route, la collègue qui ne reconnaît pas que c’était ton idée, ta sœur qui ramène tout à elle…
Je crois que tout est dit. Doit-on vraiment aller plus loin dans l’épisode ?
Honnêtement, j’ai cru à cet état de sérénité permanente. Et puis, j’en suis revenue. Parce qu’en vrai, c’est trop de boulot ! Tu dois être dans un contrôle permanent de toi-même, et c’est épuisant. Avec le recul, je trouve ça génial d’avoir des hauts et des bas (dans la mesure du raisonnable, bien sûr). Ces jours où rien ne va rendent les jours où tout va bien encore plus délicieux.
Dernièrement, j’ai reçu un commentaire dans le cours qui disait :
« C’est tellement agréable de se rappeler qu’il y a des jours où tout va de travers, où l’on retombe dans nos vieux schémas et croyances… et que c’est OK de traverser ça sans culpabilité. MERCI pour ça ! »
C’est exactement ça. Dans ce cours, je montre comment garder la motivation, parce que oui, il y a des jours où on la perd, et c’est normal. Parfois, il suffit qu’une personne soit mal garée pour m’agacer.
Ce qui est intéressant, c’est que cela reflète un schéma de base :
« Je ne devrais plus ressentir ça » = « Je n’y arrive pas, donc je ne suis pas assez. »
C’est cocasse, non ? On fait tout ce travail sur nous parce qu’on pense qu’on n’est pas assez, et finalement, on retombe en plein dedans.
Pour en sortir, pose-toi ces questions :
Parce que oui, se mettre en colère arrive encore. Juger, aussi. Parfois, on ne voit même pas nos réussites ni le chemin qu’on a parcouru.
Je discutais récemment avec une amie acupunctrice. On relevait que cette idée selon laquelle on devrait être dans une neutralité émotionnelle totale vient souvent d’un enseignement qui prône la posture neutre avec les clients. Mais ça peut être contre-productif. Oui, on doit rester neutre dans le sens où on ne va pas imposer nos limitations personnelles, mais cela ne veut pas dire qu’on n’a pas d’émotions.
On court après le bonheur ultime, mais c’est une quête impossible. Les recherches scientifiques montrent qu’une émotion pure (la réaction chimique initiale dans le cerveau) dure environ 90 secondes. Pourquoi ? Parce que c’est le temps nécessaire pour que cette réaction traverse le corps et se dissipe naturellement, à condition qu’on ne l’entretienne pas avec nos pensées.
Et ça vaut autant pour la tristesse et la peur que pour la joie et la sérénité. J’en ai parlé dans l’épisode 159 sur les millefeuilles d’émotions.
Ce qui fait la différence, c’est la manière dont on réagit à ces moments. Il faut arrêter de se flageller parce qu’on ressent encore des choses normales d’être humain.
Maintenant qu’on a validé que tu es tout à fait normale…
Là où tu peux encore te dire « j’en suis encore là », c’est quand tu n’arrives pas à modifier ta réaction. Les habitudes ont la vie dure, et ce n’est pas faux. Imagine : si ça fait 20 ans que tu réagis d’une certaine façon, ça demande beaucoup d’énergie pour transformer cela. Et souvent, on veut tout changer à la fois (l’amour, le job, la famille, la santé). Résultat : on ne crée pas de micro-changements.
C’est comme ça qu’on se retrouve à faire du self-love à outrance, des séances de soin énergétique, et qu’on oublie d’apprendre comment réagir différemment. C’est ce qui m’a manqué cruellement.
On te dit : « Sois toi-même ! » Mais c’est quoi, être soi-même ? Et aussi, comment réagit quelqu’un qui ne réagit plus par conditionnements ou blessures ? J’en savais fichtre rien !
Je ne savais pas comment réagit une femme qui sait, au plus profond d’elle-même, qu’elle a de la valeur quand un homme ne prend pas soin d’elle. Je pensais bien qu’elle ne l’engueulait pas, mais est-ce qu’elle lui parle ? Est-ce qu’elle pose ses limites ou est-ce qu’elle ne dit rien et vit sa vie ?
Tout était à refaire. Et je vous le dis toujours : c’est pour ça que j’ai créé Change ton schéma amoureux comme un puzzle. Je n’ai jamais fait de séances individuelles par-ci, par-là. Je prenais les personnes pour trois mois minimum. On doit vraiment réapprendre, et oui, ça peut prendre du temps de créer ses habitudes, tes habitudes.
Comme quand on fait un régime toute la semaine et qu’on lâche tout le week-end. Tous nos efforts de la semaine s’évaporent. Non, on doit maintenir un standard, qui, au bout d’un moment, finit par devenir notre naturel.
Là, c’est pareil. On fait les soins, le self-love, le journaling. On regarde les films de Noël en se disant : « La prochaine fois, je réagis comme ça ! » Un épisode magnifique à écouter est le 199 – Va à ton rythme tue tes rêves, où j’explique pourquoi cette croyance te fait stagner.
La 4ᵉ étape de Partenaires de schéma, c’est la synchronisation. C’est là qu’on change vraiment nos habitudes, qu’on décide de faire ou réagir autrement. C’est là qu’on passe à l’action et qu’on transforme nos réactions.
Et ce que tu dois synchroniser en premier : arrêter de te flageller ! C’est une punition mentale qui est inutile.
L’autoflagellation de « j’en suis encore là », c’est une forme de désengagement envers toi-même. On le fait même après 20 ans de développement personnel. J’ai beaucoup de thérapeutes et psy dans le cours, et elles le font encore.
Tu dois appliquer l’auto-bienveillance. Tu le fais pour les autres, alors pourquoi pas pour toi ?
Quand j’ai réalisé que c’était ça qui me maintenait là où j’étais, j’ai pris une décision : couper la tête à la flagellation.
Concrètement, ça veut dire quoi ? Quand ton mental te dit : « Tu en es encore là », tu lui réponds : « Je t’aime, merci, mais stop. On arrête là. J’ai déjà bien avancé, et je suis exactement là où je dois être pour apprendre ce que je dois apprendre dans le but de vivre ma relation et ma vie idéales. Alors, tes remarques, tu te les gardes. »
Ensuite, il y a ce moment où tu te mets une pression à devoir aimer tout le monde et rester bienveillante tout le temps. Personnellement, je ne suis pas d’accord avec ça. Tout ne s’excuse pas. Un truc où j’ai zéro tolérance, c’est les remarques méchantes sous mes posts. Je les efface. Je ne rentre pas en matière et je signale les personnes. Ce n’est pas OK pour moi.
Bien sûr, on sait qu’on ne change pas les autres. Mais cette petite voix en nous dit quand même : « Tu devrais y arriver. Tu devrais être un exemple. Ils devraient s’inspirer de toi. Et s’ils ne le font pas, que fais-tu de faux ? »
On en parlait dans le groupe de coaching. Moi aussi, je me disais ça il y a encore quelques années : « Tu es coach, ils devraient voir que tu peux les aider. » Je me flagellais parce que s’ils ne me demandaient pas d’aide, c’est que quelque chose clochait chez moi. Je me comparais. J’étais dans l’illusion que les autres y arrivaient mieux.
Puis, comme toujours, j’ai fait un audit. Tout ça était complètement faux. Et surtout, j’ai réalisé une chose incroyable : même dans mon premier métier d’hygiéniste dentaire, la plupart des gens ne me demandaient pas de conseils sur leur hygiène dentaire ! À partir de là, j’ai compris que les gens font ce qu’ils veulent, et que ça n’a rien à voir avec ma valeur ou mes compétences.
Spécialement en développement personnel, on essaie souvent de faire boire un âne qui n’a pas soif. Tout le monde n’est pas prêt à changer, même si tu es le meilleur exemple au monde.
Le plus bel exemple que tu peux leur donner, c’est de tracer ta route et de les laisser aller à leur rythme. Arrête d’essayer de les changer. Tu as déjà assez fait. Il est temps de t’engager pleinement avec toi-même.
Ma méthode unique développée depuis plus de 10 ans, basée sur mon expertise, des milliers d'heures d'accompagnement clientes, les neurosciences cognitives, mis dans un processus concret. Tu vas enlever ton armure en toute sécurité pour rencontrer un homme mature émotionnellement, qui t'aimera telle que tu es, qui s'engagera pleinement dans la relation.
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