Imagine, tu rencontres cet homme, il te plaît, tu lui plais. Le premier rendez-vous se passe à merveille et tout à coup… Tes pensées se bousculent comme lorsqu’un avion est pris dans la tempête. Exactement comme dans ces films où ils sont sur le point de se crasher, les aiguilles tournent dans tous les sens, les voyants sont tous rouges, l’avion fait des hauts et des bas, tu essaies de tenir le manche tant bien que mal pour avoir un semblant de contrôle, mais rien à faire…

Notes du podcast :

Aujourd’hui, un sujet qui arrive tout le temps et qu’il est absolument nécessaire de réguler, parce que ça te fait perdre ou t’as fait perdre une personne avec qui ça pourrait fonctionner. Mais rassure-toi, c’est très bien comme ça, parce ça te permet d’apprendre et synchroniser ton comportement pour aller vers ta relation idéale.

Ça fait un moment que je n’ai parlé de neuroscience cognitive et là, on est en plein dedans, parce que ces 3 types de dépendance affective, c’est ton système de protection qui se met en route.

Imagine! Tu rencontres cet homme, il te plait, tu lui plais. Le premier rendez-vous se passe à merveille et tout à coup, tes pensées se bousculent comme lorsqu’un avion est pris dans la tempête. Exactement comme dans ces films où il sont sur le point de se crasher. Les aiguilles tournent dans tous les sens, les voyants sont aux rouges, l’avion fait en haut en bas, tu essaies de tenir le manche tant bien que mal  pour avoir un semblant de contrôle mais rien à faire…

Ce moment, on l’appelle aussi la phase lune de miel. Il y a une attirance commune, un mélange de joie et d’angoisse, parce que tout à coup, il y a un enjeu; tout à coup, c’est peut être lui ou elle.

Et à ce moment- là, ça prend 1 millième de seconde pour tomber dans l’une de ces 3 réactions : 

1: Tu fuis

2: Tu te figes

3: Tu te bats

Tu fuis. Ça veut dire que tu préfères tout arrêter. Pour te permettre cela, pour que ton cerveau valide que c’est une excellente décision, il va trouver une raison complètement valable. Je coachais une cliente sur ça et elle me disait : “Non mais là, le message qu’il a écrit c’est pour une autre, ça se voit!?“. Et oui, si tu racontes ça comme elle me l’a raconté, à ta copine Simone, elle va valider que c’est sûr et certain.  Elle l’a condamné avant même de le connaître; alors que c’était une rencontre en vrai, ils se sont parlés, échangés les numéros et il lui plaisait. Mais elle s’était convaincue qu’il y avait un loup et comme elle est plutôt à foncer et pas se laisser marcher dessus, elle aurait, avant le coaching, pris position sous la forme de “laisse tomber, je préfère arrêter-là“.  

On pourrait penser que c’est juste; que souvent oui, ils écrivent à d’autres et que tu te protèges d’un prédateur; que tu incarnes ta limite. 

En fait, c’est plutôt le contraire. Tu agis par peur; la pression de te faire avoir ou d’enfin trouver le bon est telle, que tu préfères lâcher, parce que oui, la pression est une émotion que l’on n’aime pas ressentir. Tu lâches, la pression retombe, tu es soulagée, tu te sens même fabuleuse, forte; tu as ce sentiment de maîtriser et tu as reboosté ta confiance mais tu es toujours célib.  

Ce que ma cliente a fait ? Elle est allée le voir au rdv qui était prévu avant ces échanges de messages, dans un état d’esprit d’ouverture et ils se sont bien entendu donc ils passent à la phase découverte. 

Tu te figes. Tu te mets en pause. Tu attends que lui montre un signe qu’il/elle soit intéressé; ce qui te donnera confiance que tu peux te lancer. Une autre cliente qui, elle, tendait plutôt vers “je préfère attendre que lui soit dispo, que lui me fasse un signe”. Pourquoi faire ça ? Par peur de déranger, par peur de lui faire penser qu’on est dans l’attente et lui mettre la pression. Tu fais ça quand tu veux démontrer que tu n’es pas une de ces chieuses hystériques dépendantes affectives; sauf que tu l’es. Oui, tu arrives à ne pas écrire, tu arrives à ne pas trop y penser, quoi que. Mais tu es quand même victime de tes peurs, parce que le simple fait de se dire “je ne veux pas montrer que… montre que c’est exactement ce que tu es“. Le comportement est complètement différent mais il mène à la même chose.  Tu n’es pas sereine, encore moins spontanée, sûre de tes envies et de tes décisions; tu n’es donc pas vraiment toi-même. Et en général ça se termine avec un goût amer de “j’aurais dû montrer que j’étais intéressée“.

Pour ma cliente, elle s’est détendue, a mis en pratique les techniques d’indépendances émotionnelles, a pris confiance en elle même si elle avait vraiment flashé et c’est lui qui lui a proposé une date, ensuite c’est elle et ils ont trouvé comme ça leur équilibre. 

Tu te bats. Tu passes dans le contrôle, tu écris, tu veux discuter, expliquer, réexpliquer et pis tiens encore expliquer une fois, tu fais tout pour le voir. Tu annules des choses prévues, tu laisses de la place exprès au cas où il se rendrait dispo; parce que si tu le vois, tu pourras lui montrer que tu es quelqu’un de bien et aussi, valider de ton côté que c’est le bon. Tu veux juste sécuriser la relation; qu’il te montre par ces actes et paroles que oui, il te choisit. Sauf que plus tu contrôles, plus tu as le sentiment de le perdre, lui et le contrôle. Il s’éloigne, voir préfère te ghoster, jusqu’au pire jour de ta vie : le moment où tu le vois avec une autre sur les réseaux. 

Une autre cliente était dans ce type de dépendance, on a travaillé son indépendance émotionnelle. Elle s’est rendue compte que ce n’était pas le bon pour elle, ça durait depuis 3 ans et là s’en était assez. 2 mois après elle a rencontrée un homme qui, lui, s’investit et avec qui elle se sent en sécurité, parce qu’elle a repris le pouvoir sur ses réactions émotionnelles.

Ces 3 réactions sont toutes des déclinaisons de la dépendance affective parce que ce sont des réactions de survie. Tout ce que tu veux, c’est remettre les voyants au vert. C’est même lâcher le manche et être en pilote automatique. Lâcher le contrôle en toute sécurité. C’est avoir cette certitude que si tu es toi-même, tu seras choisie. Si tu es toi-même, tu choisiras le bon et non pas celui que tu crois être le bon. Si tu es toi-même, tu te sentiras bien.  À contrario de te coller un rôle de faux semblant que tu devras tenir tout au long de la relation pour que ça fonctionne.

Souvent ce qu’on essaie de faire à ce moment-là, c’est guérir les blessures passées et ça ne fonctionne pas parce que ces blessures sont dans le passé. Et ce sont elles aussi des réactions de survie; réactions qui sont devenues tout simplement des habitudes. 

Tu as, là, l’opportunité de changer ses habitudes en temps réel. Parce que le passé c’est le passé, tu le connais bien. Maintenant, tu dois vivre et agir dans le présent. Et c’est ça qui porte à faux, parce que non, ce n’est pas censé être fluide et naturel en un battement de cil. Tu dois réapprendre comment naviguer dans la tempête, comment atterrir d’urgence tout en gardant ton calme; ça ne fait pas du bien. Au début, ça fait peur, c’est difficile. Créer de nouveaux  comportements demande de la discipline. Ça demande de rediriger tes pensées, ça demande de braver l’inconnu. Le changement fait peur, oui. Lorsque l’on a pas encore construit l’état d’esprit qui va avec, cette habitude de penser que quoiqu’il arrive, je trouverais la solution, on ne sait pas si ça va fonctionner, si on va obtenir ce que l’on veut. Et à la peur, on ajoute le doute et c’est à ce moment là que pour lâcher cette pression, on repart dans nos vieux travers. C’est là que tu dois être forte; c’est là que tu dois te remémorer ce que tu veux vivre; c’est là que tu dois te remémorer que tu vaux le coup, que tu es fabuleuse même avec tes côtés sombres; c’est là que tu dois te remémorer que même si tu l’a mis sur un piédestal parce qu’il/ elle te plait, ça reste un être humain.

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