Bonjour tout le monde,
aujourd’hui un épisode où on va parler de ce qui n’est pas agréable en amour… les séparations.
On va surtout voir comment bien se séparer, parce que ça fait partie de la vie.

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Avant qu’on commence, un témoignage d’une participante qui est entrée dans le cours il y a 2 semaines :

Bonjour Fanny,
C’est drôle, ça fait seulement quelques jours que je suis le programme. Et ce matin, j’ai reçu un message de quelqu’un avec qui je discutais il y a des mois et qui avait annulé 1h avant notre premier date. On en était donc restés là.
Je me dis que j’ai peut-être déjà, rien qu’en t’écoutant et en prenant conscience de mes comportements, changé quelque chose en moi !
C’est motivant ! Merci

J’adore parce que, comme elle dit, rien que de s’inscrire au cours, ça crée déjà un changement.

Alors, concernant les séparations :
Peut-être que l’idée de la séparation pointe le bout de son nez,
peut-être que vous êtes déjà en procédure, ou peut-être que c’est fait, mais que cela n’a pas été fait dans la sérénité.

J’ai un magnifique exemple d’une cliente qui a vu un changement de comportement avec son ex-mari. Elle me partageait :

C’est fou, il a accepté de payer l’orthodontiste du petit alors que d’habitude, ce sont des semaines de négo ! Il est plus sympa et communique !

Donc, c’est toujours possible de créer un changement positif chez l’autre.

Premièrement, pourquoi c’est si compliqué ?
Ce qu’il faut comprendre, c’est que c’est normal que ce soit difficile, parce que nous l’avons rendu difficile. Par exemple, le divorce est autorisé en Suisse depuis seulement 1912… et c’était au début seulement sous certaines conditions.
Pendant longtemps, la femme n’avait pas le droit de divorcer, et pour les hommes, divorcer était un échec extrêmement mal vu.
Il fallait parfois l’accord du prêtre ou de la famille… Mais c’était la honte et le mauvais œil des générations.
Je ne vais pas vous faire toute la rétrospective, ça prendrait des heures, mais on sait que divorcer, ce n’était même pas une question qu’on se posait.
C’était vraiment pour la vie.
On est donc programmés, profondément, à ce que ce soit compliqué, humiliant, au risque d’être une paria.
Oui, les mentalités ont bien changé, mais l’inconscient a encore et toujours de la peine à suivre.

Un autre aspect à considérer, c’est que, émotionnellement, c’est très souvent plus confortable de rester.
Rien que la perspective de dire “je veux divorcer” cause une série d’émotions telles que la peur, la honte, la colère, le dégoût…
Ce n’est pas simple à dire, ni simple à entendre.
Ensuite, il y a toute la partie logistique qui peut être perçue comme compliquée : payer un avocat, chercher un appart, garde partagée, on fait quoi de la caisse de pension, et la retraite ? Gestion de la nouvelle compagne…

Chaque mini-situation prend une tournure énorme et, j’en ai parlé la semaine dernière, peut créer un burn-out amoureux… Parce que oui, c’est aussi une chose en plus à gérer.

Et comme toujours, tu as une influence sur la manière dont vont se dérouler les choses et les comportements de l’autre.

Pourquoi c’est important de bien se séparer :

• Te sentir épanouie à nouveau.
• Nourrir un terrain sain pour la prochaine relation.
• Montrer l’exemple aux enfants.
• Casser le schéma générationnel.

Clés :

• Faire le deuil. Faire le deuil, ça veut dire accepter que ce soit terminé. Faire le deuil permet d’aller de l’avant. C’est en fait décider qu’on entame le processus et qu’on va faire ce qu’il faut pour en ressortir grandie. C’est aussi se dire que ça a fonctionné pendant un temps, voir ce que ça nous a apporté de positif et se dire que c’est un chapitre de notre vie.
• Honnêteté radicale envers toi-même. C’est un Partenaire de schéma. Peu importe si c’est lui ou toi qui pars, qui a lancé les hostilités, qui a fait foirer la relation… C’est toi qui l’as choisi, c’est toi qui es restée, c’est toi qui as accepté certaines choses. Par exemple, lâcher ta carrière pour t’occuper des enfants, mais vraiment demande-toi : en quoi, sur le moment, ça m’arrangeait ? Ou encore : j’ai accepté qu’il revienne ; à nouveau, en quoi ça t’arrangeait ? Et toujours réaliser qu’on accepte parce qu’émotionnellement, c’est la voie la moins coûteuse. Une fois que ça, c’est clarifié, tout est plus fluide. C’est lorsqu’on réalise que tout ce qu’on a fait nous arrangeait. On ne fait jamais pour les autres, toujours pour nous-mêmes. Oui, au fond, on est tous égoïstes, et c’est OK. Mais à la fois, ça soulage. Ça nous place en créateur et non plus en victime.
• Lâcher l’ego qui revendique ses droits.
  C’est en lien avec l’honnêteté radicale. L’ego pointe le bout de son nez et revendique certaines choses comme l’argent, la maison, la garde, parce qu’en fait, il est en colère. Mais il n’est pas en colère contre l’autre, il est en colère contre lui-même, d’avoir accepté des choses qu’il ne voulait pas vraiment accepter. Comme ce que j’ai cité juste avant. Mais ça peut être aussi simplement : “j’ai toujours été à ses repas de famille alors que je ne m’entends pas avec sa mère”, ou encore : “j’ai accepté d’aller en vacances là-bas alors que moi, je rêvais des Maldives…” Une cliente avait accepté une nouvelle voiture alors qu’elle adorait sa vieille voiture… Mais c’est bien sûr ressorti lors de la séparation. Et c’est normal. Le cerveau veut trouver un coupable, et il n’a pas envie que ce soit lui. On le sait, comme l’autre est ton Partenaire de schéma, la dégradation de la relation incombe aux deux. Toujours.
• Indépendance émotionnelle.
  Créer cette indépendance émotionnelle. Toutes ces étapes vont t’y aider. C’est important parce que, spécialement dans ce cas-là, notre dépendance émotionnelle va nous faire faire des choses qu’on va regretter et surtout, sortir de notre juste. On veut agir par amour, par lâcher-prise. Rappelle-toi toujours que tu as aimé cette personne. Et rappelle-toi que plus tu agis par amour et détachement, plus tu crées ce climat bienveillant et l’autre est forcé d’y réagir positivement. On n’a pas besoin de se battre contre quelqu’un qui dépose les armes. Tu verras que les choses se passent mille fois mieux que ce que tu avais imaginé.
• Avoir les discussions difficiles.
  J’en ai parlé hier dans la conférence. Suivant à quel moment tu m’écoutes, tu as encore accès au replay. J’ai aussi créé récemment un cours sur les discussions difficiles, en plus du cours sur la communication complice, parce que c’est quelque chose d’universel : personne n’aime les discussions difficiles, parce qu’on a toujours le sentiment que ça va mal se passer et terminer en conflit, et personne n’aime le conflit… en tout cas, personne de mature.
• Pardonner, à toi, à lui, peut-être aux autres qui t’ont encouragée à rester.
  Lorsque j’étais dans cette relation à mes 27 ans, je me souviens parfaitement bien de ce que ses amis me disaient lorsque je leur demandais : “Mais tu crois pas que je devrais arrêter, qu’il ne m’aime pas ?“. Ils me disaient : “Tu sais, il est comme ça, il ne montre pas ses émotions“. Ce qui retardait mon départ, bien sûr, parce que c’était moins douloureux de croire ça que de voir la réalité en face et partir.
• Aller un pas à la fois.
  Une action à la fois. Tu dois chercher un appart ? Ne pense pas au déménagement, à devoir acheter des meubles, pense juste à trouver l’appart. C’est quand on met tout bout à bout que le cerveau s’épuise en avance et te coupe carrément de voir des apparts de rêve. Tu dois trouver un job ? Pareil, va à la première action requise. Vendre la maison ? Mets une annonce ou trouve un agent. Pour tout dans notre vie, c’est pareil. On pense tellement à tout ce qu’on va devoir mettre en œuvre que soit on ne fait rien, soit on y va à reculons… et c’est comme ça qu’on finit par baisser nos standards de vie et qu’on ne vit pas notre vie idéale.

Fais aussi attention à l’idée que “mon cas est spécial”.
C’est un sujet que j’aborde très souvent dans les conférences et c’est, en fait, penser que ton cas est spécial qui rend les choses difficiles et compliquées. Chacun a ses difficultés. Chacun est spécial, mais chacun est capable de dépasser ces moments difficiles de vie. Rappelle-toi que même si ce n’est pas agréable, ce sera, au final, pour le mieux.

Si il y a séparation, c’est que ce n’était pas épanouissant, et là tu as l’occasion d’évaluer ce qui n’a pas fonctionné, et de faire mieux la prochaine fois dans le but de vivre ta vie idéale.
Et aussi, si applicable, de montrer l’exemple à tes enfants.

Voilà pour cet épisode. À la semaine prochaine pour un épisode sur comment créer l’harmonie en famille recomposée.